Sur la base d’un précédent article intitulé « Développer un syllabus de cours » paru le 28 septembre dernier, j’ai formalisé un document de quatre pages téléchargeable à cette adresse (PDF – 92Ko). Son style est moins « journalistique » que dans l’article de blog, ce qui devrait le rendre plus facilement diffusable auprès des enseignant-e-s.
J’ai par ailleurs étoffé la liste des ressources à ce sujet.
J’ai eu l’occasion d’en discuter avec plusieurs enseignant-e-s et assistant-e-s. Je retiens peut-être deux réactions:
- En Suisse romande (et probablement dans les autres pays francophones), la conception d’un syllabus en tant que document de cours intégré est une pratique peu répandue. C’est beaucoup plus répandu dans les pays anglo-saxons ou scandinaves. De nombreux centres de pédagogie universitaire dans ces pays proposent même aux enseignant-e-s des exemples dans leur discipline, à l’instar de l’Université de l’État de Washington à Seattle ou de la Brown University à Providence (RI). Pour les nouveaux et nouvelles enseignant-e-s, on peut même suggérer d’aller visiter le site du MIT ‘OpenCourseWare’ pour trouver des syllabus classés par discipline et des idées d’activités à proposer aux étudiant-e-s.
- Il s’agit pour les personnes avec qui j’ai parlé d’un exercice vraiment très utile pour elles-mêmes. Mettre à plat dès le début du cours tout le contenu des séances et les activités qui seront proposées aux étudiant-e-s permet bien souvent d’être plus à l’aise dans son enseignement et d’anticiper les nombreuses questions pratiques des étudiant-e-s.
Voici l’introduction du document:
Étymologiquement, un syllabus est une « table des matières » (Altman & Cashin, 1992). Dans l’enseignement supérieur, on s’accorde en général à dire qu’un syllabus (ou « plan de cours ») est une présentation générale d’un cours qui reprend toutes les informations à savoir par les étudiant-e-s à son sujet : table des matières, objectifs, planification des activités, modes d’évaluation, informations pratiques, consignes de travail, etc.
L’objectif d’un syllabus est surtout descriptif. Il s’agit d’expliquer sur quels thèmes porte le cours et comment il s’organise. Il s’agit donc à la base d’un outil de communication entre un-e enseignant-e et ses étudiant-e-s mais aussi entre enseignant-e-s pour échanger des informations sur les cours au sein d’un programme de formation. Dans le cadre de la réforme Bologne, il s’agit en outre d’un outil intéressant pour pouvoir comparer l’équivalence des cours et des programmes entre différentes universités. De plus en plus d’universités rendent d’ailleurs publics les syllabus (ou parties des syllabus) des cours qu’elles dispensent.
[…] lisant un article sur le syllabus, j’ai voulu organiser le mindmap qui structure le cours que je dois donner. J’ai donc […]
[…] This post was mentioned on Twitter by PedagoLu and marylin, doremido. doremido said: Élaborer un syllabus de cours (ou plan de cours): http://wp.me/ptXob-cC […]
Bonjour,
Je vous remercie de cet article. Fort intéressant…
En effet, la culture académique en Amérique du Nord, entre autre au Canada – Québec, est fort différente. Chez nous, le plan de cours est non seulement obligatoire, mais constitue un moyen de communication, un contrat d’apprentissage entre l’enseignant et les étudiants. De plus, les plans de cours sont habituellement diffusés sur le LMS (Moodle, Dokeos, Blackboard ou autre). Les universités québécoises et canadiennes où j’ai travaillé sont devenues de plus en plus rigoureuses quand à la production du plan de cours, le contenu, l’alignement pédagogique, etc. Des modèles sont régulièrement fournis aux enseignants…
Ceci dit, rédiger un plan de cours constitue, pour ma part, un excellent excercice de planification ou j’inscris les compétences visées, les méthodes d’enseignement et d’apprentissage ainsi que les stratégies d’évaluation. Toutes les activités d’apprentissage sont planifiées et annoncées semaine après semaine et ceci, pour les 15 semaines que dure le semestre. C’est le contrat d’apprentissage entre les étudiants et moi auquel nous nous référons tout au long du semestre. Le mérite? Pour moi, en tant qu’enseignante: avoir un fil conducteur, pouvoir me référer aux compétences visées en tout temps, y renvoyer les étudiants au moment opportun, etc.; pour les étudiants: un document de consultation qui fournit un plan clair, semaine après semaine ou lectures, devoirs, activités sont planifiées, ou les TP et/ou examens sont annoncés, les critères d’évaluation connus, etc.
Quand j’ai travaillé à l’École des Mines de Nantes (France), quelle ne fût pas ma surprise de constater que le plan de cours/syllabus n’existait à proprement parler pas. J’étais perdue…J’ai aussi pu constater que pour certains de mes collègues, les compétences visées étaient souvent floues, les stratégies d’évaluation mal définies ou bien identifiées à la dernière minute…
Qu’en conclure??? L’ère du syllabus pour l’Europe: un projet en devenir…?
Au plaisir,
ARobertson
Bonjour Andrée,
Merci beaucoup pour ce témoignage. Ça donne de belles perspectives pour l’Europe francophone 🙂
Mais ça va demander un fameux travail… Très souvent, et je ne prends pour exemple que mon université, les nouveaux et nouvelles enseignant-e-s et assistant-e-s sont engagé-e-s début septembre et commencent leur premier cours 15 jours plus tard… et ils/elles n’ont pas nécessairement beaucoup d’accompagnement pour le contenu de la part des collègues… Comment planifier tout un cours en si peu de temps? Cela demanderait aussi une organisation toute différente dans les facultés quand un nouveau cours doit être mis en place ou que de jeunes enseignant-e-s et assistant-e-s sont engagé-e-s…
A bientôt,
[…] présentation claire de chaque module de formation sous forme de syllabus apporte une lisibilité nécessaire aux étudiants. Cela permet aussi de travailler la concordance […]
Bonjour, je suis actuellement en master enseignement et je suis l’auteur d’un blog à ce propos. Je vous invite à venir y jeter un coup d’œil. Bravo pour votre blog !
Merci pour le lien. C’est vrai qu’il y a peu d’étudiant-e-s qui racontent ce que c’est que leur vie et leur métier d’étudiant-e!…
[…] est possible de vérifier la lisibilité du syllabus de cours ou des consignes de travail fournies aux étudiant-e-s en discutant avec un-e collègue par […]
[…] travaux des étudiant-e-s, etc. C’est aussi peut-être l’occasion de se pencher sur le syllabus du cours, ce document descriptif qui présente en général les objectifs, le déroulement du cours, les […]
[…] universitaire suisse nous fait part de quelques conseils pour bien rédiger un plan de cours à destination des étudiants. Il s’agit en fait de […]