Dans le forum général d’un cours sur Moodle dans mon université, j’ai vu récemment passer l’annonce suivante:
Salut,
A vendre polycopié du cours complet de XXX ! Ce document, basé sur des enregistrements audio, est une retranscription complète du programme en 220 pages.
Il contient tous les chapitres avec graphiques, explications et définitions. Tu pourras suivre le cours sans avoir à prendre des notes!
Grâce à ce polycopié, tu gagneras un temps précieux dans tes révisions et mettras toutes les chances de réussite de ton côté. Tu sais certainement que XXX est un des examens le plus difficile. De plus, le cours se termine à Noël.
Grâce à ce polycopié, tu pourras commencer rapidement tes révisions sans perte de temps, avec un document fiable et le plus complet en vente.
Prix : 25 CHF
Adresse contact : XXX@hotmail.com ou répondre à ce message
délais de réponse : 1jour.
J’ai laissé le message tel quel, il n’y a que le nom du cours que j’ai masqué. C’est un cours de première année auquel assistent plus de 500 étudiant-e-s. Un livre est recommandé aux étudiant-e-s en début de semestre.
Que penser d’un tel message? On pourrait bien sûr saluer l’esprit d’entreprise de l’étudiant-e qui l’a posté (si son business plan table sur 250 ou 300 client-e-s, le chiffre d’affaire pourrait avoisiner les 7’500 CHF… mais combien de temps lui a-t-il fallu pour produire le polycopié?). On pourrait bien sûr aussi se questionner sur la démarche. Le cours n’est pas fini puisqu’il se donne jusqu’à Noël, le polycopié n’est donc peut-être pas complet (ou se base sur le cours de l’année précédente). De plus, l’étudiant-e en question fait preuve d’un fameux culot pour venir faire cette annonce dans le forum du cours lui-même (je ne sais pas si cette pratique est courante dans cette faculté). Mais c’est sûr que les client-e-s doivent prendre un risque car il n’y a apparemment pas de garantie de qualité. On peut aussi se poser la question des droits d’auteurs… l’enseignant-e (et/ou son université) n’est-il/elle pas le/la propriétaire des droits sur le cours et auquel cas, est-il simplement légal d’enregistrer un cours (« public », il est vrai) et de diffuser son contenu? Et au-delà, les enregistrements (audio ou vidéo) du cours pourraient-ils être diffusés et/ou vendus sur Internet?
Au-delà de ces considérations (je ne vais pas les aborder dans cet article), et si on se place d’un point de vue strictement pédagogique, ce message me pose plusieurs questions:
- Sans connaître les modalités d’examen liées à ce cours, il est difficile de savoir si ce polycopié « pirate » pourra vraiment être utile aux étudiant-e-s. Si par exemple l’examen consiste en une liste de questions à choix multiple, peut-être qu’il vaudrait mieux pour les étudiant-e-s se fier au livre recommandé par l’enseignant-e plutôt qu’à des enregistrements a priori peu fiables. Et si l’examen consiste en des réponses à des questions ouvertes demandant une élaboration conséquente, ce n’est pas sûr que le polycopié soit plus utile: la retranscription du discours de l’enseignant-e ne donnera pas d’indication sur ce qu’il/elle a dit de plus important ou sur les « tuyaux » qu’il/elle aurait donnés pour se préparer à l’examen. Ceci apparaîtrait en tout cas mieux dans un enregistrement audio.
- L’utilité n’est donc pas garantie, mais l’efficacité non plus. Relire 220 pages de retranscription d’un discours risque de prendre un certain temps. Et comment le relire? Si on n’a pas assisté au cours, on pourrait avoir des difficultés à se représenter ce qui est important ou à remettre en contexte les explications données ou les exemples présentés en classe par l’enseignant-e. Mieux vaudrait alors avoir les enregistrements audio plutôt que la retranscription écrite…
- Cependant, il est probable qu’obtenir un tel polycopié soit rassurant pour bon nombre d’étudiant-e-s, surtout en première année. Certain-e-s n’ont peut-être pas encore de bonne méthode pour prendre des notes et pouvoir retourner à ce qui a été dit au cours peut aider à les compléter.
- On peut se demander ce que l’enseignant-e a dit aux étudiant-e-s au début du cours à propos de la prise de notes, de la participation au cours, de l’utilité et de l’usage du livre qu’il/elle recommande et du lien entre tout ceci et la forme de l’examen final. Quelle est la cohérence entre tous ces éléments? Comment les étudiant-e-s ont-ils/elles été informé-e-s à propos de l’état d’esprit dans lequel ils/elles devraient assister au cours puis se préparer à l’examen? On peut bien sûr répondre à ces questions en disant que c’est aux étudiant-e-s à le savoir eux/elles-mêmes. L’ennui c’est qu’on se retrouve alors souvent confronté-e à des groupes d’étudiant-e-s peu motivé-e-s qui cherchent uniquement à retenir par cœur ce qui a été dit au cours. Si par contre on donne quelques indications aux étudiant-e-s sur la façon dont il vaut mieux s’y prendre pour participer au cours, utiliser le matériel à disposition, se préparer à l’examen et en expliquant pourquoi, les étudiant-e-s comprennent mieux le sens de ce qui leur est proposé et ont tendance à s’impliquer davantage dans le cours.
- Si certain-e-s étudiant-e-s éprouvent le besoin d’enregistrer le cours oral intégralement et de le retranscrire, en tant qu’enseignant-e, on pourrait se poser la question de savoir pourquoi… et comment faire en sorte qu’ils/elles ne perdent pas leur temps à réaliser ce genre de travail? Des activités potentiellement utiles pour les étudiant-e-s pourraient par exemple consister en la lecture d’articles et en la discussion de ceux-ci en petits groupes, la rédaction d’exemples pratiques des concepts ou théories abordées au cours, la recherche de références bibliographiques sur des thématiques très ciblées liées au cours, des séances de questions-réponses (pendant une séance de cours ou à distance), des séances consacrées à des « examens blancs » où les étudiant-e-s seraient confronté-e-s à des exercices très semblables à ce qu’ils auront à faire à l’examen, etc. Ce type d’activités pourrait les amener à entrer plus en profondeur dans la matière et à se préparer plus sérieusement à l’examen, plutôt qu’en retranscrivant simplement le discours de l’enseignant-e.
Il est toujours aussi possible bien sûr de concevoir son propre polycopié… Mais ce n’est pas un exercice facile. Dans les pays anglo-saxons, de nombreux/ses enseignant-e-s universitaires se lancent dans l’aventure du textbook, même si ce n’est pas valorisé énormément d’un point de vue académique. Prenons pour exemple Greg Mankiw, professeur d’économie à Harvard, connu par des dizaines, voire des centaines de milliers d’étudiant-e-s dans le monde pour son cours de macro-économie (ré-édité très régulièrement) et surtout son cours de Principles of Economics, traduit en 17 langues. Il explique sur son blog pourquoi et comment se lancer dans la rédaction d’un livre de cours. Il explique surtout très bien que ce travail est non seulement une aide précieuse pour l’enseignement mais aussi pour faire le point sur la recherche dans un domaine.
J’ai trouvé vraiment peu de ressources sur la rédaction de polycopiés (ou textbooks, édités ou non). Il y a quelques années, Daniel Schneider, de l’Université de Genève, avait tenté de faire le point sur le sujet en rassemblant une série de ressources. Mais peut-être qu’une des solutions est de faire travailler les étudiant-e-s eux/elles-mêmes. Après tout, c’est de leur apprentissage qu’il s’agit avant tout! C’est pourquoi, j’ai trouvé l’expérience toute récente des étudiant-e-s des sciences criminelles de l’Université de Dundee absolument originale et intéressante. Sous la supervision de leur enseignant, ils/elles ont développé un livre pour le cours « Forensic Anthropology » qui sera bientôt publié… et utilisé comme base de cours par les étudiant-e-s qui vont leur succéder. Si un polycopié dédié est utile pour un cours, pourquoi ne pas faire participer les étudiant-e-s? Avec un objectif pédagogique précis, avec l’idée de valoriser leur travail dans un exercice qui donne du sens à l’étude de la matière et en leur donnant l’occasion de s’impliquer dans le cours pour aborder la matière non plus « en surface » (en retranscrivant mot à mot ce que l’enseignant a dit) mais plutôt « en profondeur » (en cherchant à l’expliquer avec leurs mots et à faire apprendre cette matière à d’autres étudiant-e-s).
[…] This post was mentioned on Twitter by Le Phare Education, doremido. doremido said: Le polycopié pirate: http://wp.me/ptXob-cO […]
Une problématique bien dans l’air du temps qui touche aux enjeux technologiques, pédagogiques et juridiques.
Une belle situation à analyser avec des enseignants dans le cadre d’une formation.
Je l’épingle 😉
Au passage, merci pour tes articles ce sont de précieuses ressources.
Merci Isabelle. Oui effectivement, ce sont des situations dont j’aime bien parler en formation 🙂
J’ai expérimenté une solution mais qui est sans commune mesure avec l’environnement que vous exposez, puisqu’il s’agit d’un cours à option, rassemblant 15 à 20 élève d’une haute école.
Je suis confronté au fait d’enseigner une matière qui mériterait une étude de cas dans le cadre d’un projet, alors que je n’ai qu’un module de 32 heures à disposition.
J’ai donc divisé mon cours en 4 étapes (malheureusement un peu arbitraire). Chacune des étapes fait l’objet de 3 séquences hebdomadaires de 2×45 minutes. Elle sont structurée comme suit:
séquence 1: Exposé théorique sur la matière
séquence 2: Présentation de cas (si possible par des intervenants externes ayant mené de vrais projets)
séquence 3: Lectures complémentaire et rédaction d’un chapitre de wiki par les étudiant (par groupe de 3-4 pour chacune des étapes) comme support de notes collectives.
Les élèves sont participants mais peinent pour leur rédaction car ils n’en ont pas trop l’habitude et le temps leur est compté (il sont en année de diplôme et doivent préparer leur mémoire). Pour ma part, je pense qu’ils en tirent bénéfice (je le vois indirectement quand je suis juré pour leur travaux de diplôme) mais le résultat rédactionnel n’est pas encore à la hauteur de mes espérances.
Dernière question: comment transposer ce genre de fonctionnement à des grands groupes d’étudiants. Je réfléchi à une version en téléenseignement (le cours est déjà sur Moodle) mais je ne suis pas certain de trouver le format adéquat.
Amicalement.
Bonjour,
Merci pour l’exposé intéressant de votre expérience.
Je me pose plusieurs questions, mais je ne connais bien sûr pas tous les détails de votre situation et peut-être qu’il y a des points qui m’échappent un peu:
– pourquoi comptez-vous 32h? 32h de travail ou de cours ne correspond pas à un calcul en ECTS… Normalement, dans votre haute école, il y a un calcul en ECTS. Et d’habitude, on compte 1 ECTS=25h de travail des étudiant-e-s (en ce compris les séances de cours en classe, le travail à la maison et l’étude pour l’examen). Et donc je me pose la question de savoir pourquoi les étudiant-e-s n’ont pas de travail à faire à la maison. La rédaction d’un wiki pourrait par exemple se commencer en classe avec votre aide mais se continuer à domicile. Ou alors la séquence 3 se fait à domicile mais vous ne le dites pas explicitement (?).
– si les élèves peinent à rédiger leur wiki, est-ce d’un point de vue technique, ou conceptuel, ou d’organisation au sein des groupes? Une chose qui peut éventuellement être faite est un exercice de simulation en classe avec votre aide. Si « être capable de rédiger collectivement des pages wiki » constitue un objectif de votre cours, je vous encouragerais à l’enseigner en tant que tel, donc par exemple en proposant un exercice de simulation en classe ou en donnant quelques conseils pour le travail en groupe.
Mais d’autres questions peuvent aussi se poser, par exemple à propos des consignes de travail ou des ressources qu’ils/elles ont à disposition.
– enfin, pour organiser des activités à distance, je vous recommanderais le livre de Patti Shank « The online learning idea book » qui propose 90 idées d’activités pédagogiques testées avec des étudiant-e-s à distance.
Est-ce que ces questions peuvent vous aider?
Cordialement,
Étudiante à Rennes 2 en sciences humaines, j’ai vu plus d’une fois ces propositions de vente de cours sur les panneaux d’affichage libre ou dans la rubrique « petites annonces » de notre ENT. J’ai moi même été amené à vendre mes prises de notes mais dans un cadre bien précis et réglementé par un contrat de travail. Au sein de service Relais Handicap, je fournissais notes, documents polycopiés et informations à 3 étudiantes qui bénéficiaient du service. Mais celles ci n’avaient rien à débourser, c’était la fac qui me payait, et non elles.
Cela ne m’empêchait d’ailleurs pas de céder à titre gratuit ces mêmes cours à d’autres étudiants.
Cependant, vendre au tout venant ses notes me gênent. Cela gâche un peu le côté solidarité que j’aime à voir se développer entre étudiants (« tu me donnes celui là, je t’en dépannes un autre » etc.).
Je me demande comment réagissent nos profs par rapport à cette situation là puisqu’il s’agit de leurs cours. Même s’ils s’appuient bien évidemment sur des études disponibles, des livres empruntables et des informations consultables, ce sont bien eux qui passent de nombreuses heures à tout collecter et ordonner. Pour quoi au final? La plupart du temps pour un amphi plein d’étudiants je-m’en-foutistes dont certains n’ont apparemment aucun scrupules à s’emparer d’un contenu qu’ils ne maitrisent même pas et qu’ils osent marchandiser.
Un peu décevant comme au attitude au final, je trouve.
Oui, je suis d’accord avec vous sur l’aspect décevant de l’attitude des étudiant-e-s. Cependant, je ne peux m’empêcher de me poser 2 questions:
– pourquoi font-ils/elles ça (au-delà de l’appât du gain… bien maigre à mon avis)?
– et que peut-on faire en tant qu’enseignant-e pour leur montrer que faire ce genre de choses n’est pas nécessaire ni utile pour réussir le cours?
Une partie de la réponse se trouve à mon avis dans les explications qu’on donne aux étudiant-e-s en début de cours à propos du déroulement du cours et de la façon dont ils/elles seront évalué-e-s. Bien souvent à l’université, tout cela est implicite et les étudiant-e-s passent l’année à essayer de « deviner » ce que les enseignant-e-s attendront d’eux/elles à l’examen. Quand cela est explicité, cela donne des indications sur comment se préparer au mieux pour réussir. Et pour réussir, parfois cela ne sert à rien d’avoir le verbatim de ce qu’a dit l’enseignant-e au cours…
Une autre partie de la réponse réside aussi peut-être dans ce qu’on fait en tant qu’enseignant-e pour favoriser les démarches collaboratives entre étudiant-e-s, par exemple via des travaux de groupe, ou, comme dans l’exemple de l’Université de Dundee, en leur faisant rédiger collectivement le polycopié du cours et en participant au contrôle de la valeur scientifique du document.
A débattre bien sûr…
Pourquoi les étudiants font ils cela? Je pense que finalement l’appât du gain n’est pas à exclure. Vendre à 4 étudiants un cours à 25 euros et hop 100 euros dans la poche. Ce n’est certainement pas négligeable quand on connait la situation financière de beaucoup d’entre nous.
C’est peut être aussi pour ces « vendeurs » un moyen de rentabiliser leur présence aux cours et le travail fourni pour obtenir le document (relecture, correction, mise en page, insertion de schéma etc.).
Même si je ne suis pas d’accord avec ce genre de pratique, je pense d’un autre côté que certains étudiants trouvent la démarche justifiée aux regards de certains cours.
Que penser d’un prof qui depuis 10 ans ne change strictement rien de son contenu? C’est à dire polycopiés estampillés DEUG 1997/1998 alors qu’on était en 2009 (sic), qui se contente de faire une lecture monocorde de pages entières de leurs livres publiés pour un public spécialisé mais qui ne prend pas la peine de modifier son jargon pour que des petits L3 le comprennent, faire un cours sans micro dans un grand amphi sans faire l’effort de parler pour ceux qui se trouveraient au delà du premier rang…
Là aussi il y a de quoi être déçu par les professeurs !
Dans ces conditions (pas si rares malheureusement), acheter un cours tout fait par un autre étudiant se trouve être une aubaine si on ne veut pas passer 12h d’un semestre à tenter de deviner ce que DICTE tout bas le professeur.
En fait, on se trouve confronté à deux extrêmes. D’un côté, des professeurs qui agissent comme je l’ai décrits plus haut, qui finissent l’année par nous expliquer ce qui nous sera demandé à l’examen (ou qui ne font purement pas), qui ne préviennent jamais de leurs absences (ni oralement, ni sur les tableaux d’affichages, ni sur l’ENT etc.).
De l’autre côté, il y a les « perles » qui posent les objectifs, le plan, la méthode, les modalités d’examen dès le premier cours. Ces informations sont consultables facilement sur l’espace de partage de documents où l’on peut trouver des références supplémentaires, des textes non donnés en cours, des forums pour partager entre nous, les diapositives présentées et toutes autres informations relatives à l’organisation du cours (salles, absences, rattrapages éventuels etc.).
Alors, à votre question « que peut-on faire en tant qu’enseignant-e pour leur montrer que faire ce genre de choses n’est pas nécessaire ni utile pour réussir le cours? »
Je dirais se remettre en question pour certains (aïe ce n’est pas gagné) et persévérer sur la voie de l’échange, de la communication et vouloir bien faire pour les autres.
D’ailleurs les étudiants ne s’y trompent pas. Devinez quels profs ont nos faveurs?
L’échange de points de vue dans ce débat est très riche !
En temps que conseiller pédagogique, face à la situation décrite par Violaine et en supposant que l’on soit face à un professeur « peu pédagogiqie », je tenterais de rebondir pédagogiquement.
Plutôt que de payer les étudiants avec de l’argent, j’essaierais que le professeur les paie avec une cote !
On peut imaginer de découper le syllabus pirate en chapitres, de créer des groupes pour relire et compléter chaque chapitre et que le professeur corrige ces travaux pour aboutir à un véritable syllabus.
On peut imaginer que ce travail soit obligatoire ou facultatif et qu’il compte pour une partie de la note d’examen.
Cela n’enlève pas la nécessité de discuter des enjeux juridiques de ce problème (en invitant un juriste ?)
Isabelle
Votre idée me semble pertinente mais comment la mettre en place avec des enseignants qui se contentent de venir nous faire la dictée et qui repartent sitôt la séance terminée, sans avoir bien évidemment pris la peine de se demander si les étudiants avaient compris leurs propos?
Il y a un côté défaitiste dans mon commentaire je vous l’accorde par avance.
Je vous suggère par exemple de réaliser un polycopié pirate 😉
Cette pratique poussera le professeur à se remettre en question, il interrogera sans doute un conseiller pédagogique pour savoir que faire et cela peut changer les choses …
Haha ! Traiter le mal par le mal ! En espérant qu’il aille s’adresser à quelqu’un comme vous !
Une des mesures prises dans mon université depuis plus de 10 ans (mais qui existe encore peu en France) et qui amène les profs à se remettre en question est l’évaluation des enseignements. A Lausanne, les profs doivent évaluer un de leurs cours tous les deux ans et dire ce qu’ils/elles ont fait de cette évaluation (sans communiquer les résultats eux-mêmes qui restent confidentiels) dans un rapport d’auto-évaluation qu’ils/elles doivent faire tous les 6 ans.
Donc au moins une fois tous les 6 ans, les profs de Lausanne doivent se poser la question de savoir si leurs enseignements sont bien adaptés.
Ça, c’est l’aspect « administratif ». A côté de cela, il y a d’autres moyens plus pédagogiques qui consistent à les inciter à s’inscrire à des ateliers de formation et à inciter les étudiant-e-s à leur poser des questions et à donner leur avis…