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UNIL podcastCe mardi 26 mai, avec mes collègues du Réseau Interfacultaire de Soutien « Enseignement et Technologies », nous présentions aux enseignant-e-s et assistant-e-s de l’UNIL la procédure de conseil et de production mise en place. Une vingtaine de personnes de toutes les facultés sont venues pour prendre des renseignements et poser leurs questions.

Nous avons rédigé un guide pédagogique qui est à présent disponible en ligne. Des ressources complémentaires ainsi qu’un petit quizz sont aussi à disposition.

Voici aussi les 3 exemples de podcasts que nous avons présentés pour donner quelques idées:

  • Un cours d’histologie pour les vétérinaires de l’Université de Zürich. Des photos haute définition de coupes histologiques sont commentées et annotées par l’enseignante. Chaque épisode dure entre 2 et 5 minutes. Les étudiant-e-s peuvent les utiliser pour revoir la matière vue au cours, un peu comme un atlas d’histologie, une banque de ressources consultables en ligne. Le cours est en suisse-allemand 😉 désolé, mais l’exemple est assez parlant. Ça nous a permis d’insister sur l’importance de produire de courts épisodes en complémentarité avec le cours qui se déroule en classe.
  • Le cours d’économie de Mr Danthine en HEC à l’UNIL dont la particularité est de s’adresser à 700 étudiant-e-s de BAC1… Les épisodes sont enregistrés en studio et présentent chacun une notion ou théorie assez complexe. Les étudiant-e-s sont invité-e-s ensuite à les consulter avant les cours, ils/elles peuvent aussi poser leurs questions via un forum de discussion. Vu que les étudiant-e-s ont vu la matière à l’avance, le cours est davantage basé sur des questions/réponses et des discussions. Encore une fois, la complémentarité entre le podcast et le cours en présence est mise en avant.Podcast Ethics Bites
  • Un cours d’éthique appliquée (attention ce lien s’ouvre avec le logiciel iTunes) créé par la BBC en collaboration avec l’Open University et disponible sur iTunesU. L’intérêt de cette série de podcasts est de proposer des ressources complémentaires pour des étudiant-e-s en philosophie. Plutôt que de proposer des conférences d’expert-e-s qui ne sont pas toujours bien adaptées à des cours, il s’agit plutôt ici d’interviews sur des questions précises d’éthique (le droit d’avoir un enfant, la liberté d’expression, l’utilisation d’animaux de laboratoire, etc.). Les épisodes durent entre 15 et 20 minutes et sont plus vivants et interactifs qu’une longue conférence d’une heure trente. Ces ressources peuvent aussi être mieux intégrées dans les cours de l’Open University qui a des étudiant-e-s à distance dans le monde entier.

Plusieurs personnes se sont montrées intéressées à créer des podcasts et ont déjà pris contact avec mes collègues ingénieur-e-s pédagogiques. La fin du semestre approche… créer des podcasts pour la rentrée peut être une belle activité de vacances 🙂

NB: Les deux autres articles de ce blog traitant aussi des podcasts se trouvent ici et ici.

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Dans un article écrit il y a quelques semaines, j’annonçais une suite à mes réflexions à propos de l’usage des podcasts. Tout d’abord, une brève revue de la littérature récente sur le sujet m’a permis de retenir plusieurs choses.

A propos des usages des podcasts par les étudiant-e-s:

  • Les étudiant-e-s regardent et écoutent davantage les podcasts devant leur ordinateur à la maison qu’avec un appareil mobile (Deal, 2007). Il semblerait donc qu’utiliser les podcasts pour écouter ses cours « à tout moment et en tout lieu » relève un peu du mythe…
  • Les étudiant-e-s connaissent peu l’usage des podcasts et des fils RSS (Lee, Miller, & Newnham, 2009). Au niveau d’une université, il peut donc être utile de leur proposer des séances de formation à l’usage de leur baladeur et au principe des agrégateurs de fils RSS, voire même à la production de podcasts.
  • Selon les étudiant-e-s, 6 à 10 minutes sont une durée raisonnable pour un podcast (Frydenberg, 2008). Réécouter un cours de 90 minutes n’est pas efficace quand le passage qu’on veut réécouter ne dure que 5 ou 10 minutes.
  • La présence en classe ne diminue pas si la baladodiffusion est utilisée comme une partie complémentaire du cours (Deal, 2007; McKinney, Dyck, & Luber, 2009). Par « complémentaire », il faut entendre le fait que le podcast apporte des informations différentes de celles qui sont données au cours ou propose des activités d’apprentissage à part entière.

À propos de l’efficacité pédagogique de l’usage des podcasts:

  • La baladodiffusion peut être très efficace lorsque les étudiant-e-s créent des contenus pour leurs pairs (Dale & Pymm, 2009; Lazzari, 2009). Le but de ces contenus peut être par exemple de « faire apprendre quelque chose à leurs collègues ».
  • Les podcasts aident les étudiant-e-s à structurer leurs notes et à réviser (McKinney et coll., 2009). Cela rassure aussi les étudiant-e-s de pouvoir vérifier si leurs notes sont exactes.
  • Le fait de pouvoir réviser et étudier en réécoutant certaines parties de cours diminue l’anxiété des étudiants pendant les périodes d’examens (Evans, 2008).
  • Selon Fernandez, Simo et Sallan (2009), les podcasts:
    • offrent une meilleure vision d’ensemble de la matière aux étudiant-e-s;
    • donnent une opportunité de revoir des explications de concepts mal compris;
    • augmentent le sentiment de proximité de l’enseignant-e pour les étudiant-e-s;
    • ont un effet positif sur la motivation des étudiant-e-s;
    • permettent aux étudiant-e-s d’étudier de différentes façons.

cameraEnsuite, dans les textes que j’ai listés ci-dessous, de nombreuses expériences d’usages variés sont décrites. L’usage le plus fréquent des podcasts consiste à enregistrer un cours ou des parties d’un cours, en enregistrant ou non le défilement des dias, et de les rendre disponibles pour les étudiant-e-s ensuite. Lorsque tout un cours est enregistré, il est préférable de supprimer les parties non essentielles et de les couper en plusieurs fichiers. Cependant, d’autres usages permettent aussi d’apporter une plus-value aux cours:

  • Certaines manipulations de laboratoire peuvent être mises à disposition des étudiant-e-s en vidéos commentées avant des travaux pratiques pour leur montrer comment utiliser tel ou tel matériel ou quelles sont les consignes de sécurité.
  • En médecine ou en droit, les podcasts peuvent servir à la présentation de cas qui seront traités ensuite lors de discussions en classe.
  • L’enregistrement de présentations faites lors de colloques par l’enseignant-e peut donner accès à du matériel complémentaire généralement peu accessible aux étudiant-e-s.
  • Avant la présentation de leur travail en classe, les étudiant-e-s peuvent s’exercer chez eux en enregistrant un podcast que l’enseignant-e peut consulter et sur lequel il/elle peut apporter un feedback spécifique.
  • Certaines courtes explications théoriques peuvent être proposées à l’écoute aux étudiant-e-s avant un cours. La durée du cours peut alors être mise à profit pour favoriser les questions et la discussion.
  • Dans certaines disciplines ou l’audition est une compétence importante à développer, les podcasts peuvent être utilisés pour entraîner les étudiant-e-s: en médecine pour écouter le battement cardiaque, en langues pour s’entraîner à comprendre différents accents étrangers, etc.
  • Donner une copie du fichier PowerPoint en même temps que le podcast peut finalement permettre aux étudiant-e-s de les consulter sans l’audio ou d’y prendre des notes.

Enfin, parmi les nombreux articles qui sont publiés depuis 3-4 ans à propos du podcasting, j’ai sélectionné les quelques suivants:

PodcastingDale, C., & Pymm, J. M. (2009). Podagogy: The iPod as a learning technology. Active Learning in Higher Education, 10(1), 84-96.

Deal, A. (2007). Podcasting: a teaching with technology white paper. White Paper, Carnegie Mellon University.

Evans, C. (2008). The effectiveness of m-learning in the form of podcast revision lectures in higher education. Computers & Education, 50(2), 491-498.

Fernandez, V., Simo, P., & Sallan, J. M. (2009). Podcasting: A new technological tool to facilitate good practice in higher education. Computers & Education, In Press, Corrected Proof.

Frydenberg, M. (2008). Principles and pedagogy: the two Ps of podcasting in the information technology classroom. Information Systems Education Journal, 6(6).

Lazzari, M. (2009). Creative use of podcasting in higher education and its effect on competitive agency. Computers & Education, 52(1), 27-34.

Lee, M. J., Miller, C., & Newnham, L. (2009). Podcasting syndication services and university students: Why don’t they subscribe? The Internet and Higher Education, 12(1), 53-59.

McKinney, D., Dyck, J. L., & Luber, E. S. (2009). iTunes University and the classroom: Can podcasts replace Professors? Computers & Education, 52(3), 617-623.

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La vitrine Technologie-EducationLe dernier numéro de la série des podcasts de la vitrine Technologie-Éducation est consacré au portfolio numérique. Il fait suite à un de leurs premiers numéros d’octobre 2007 consacré aussi à ce sujet. En même temps, cela entre dans la thématique de réflexion engagée par certain-e-s de mes collègues à propos de l’approche par compétences et de la notion d’employabilité.

Alors de quoi s’agit-il? Un portfolio est une collection de travaux d’un-e étudiant-e qui montre à la fois les accomplissements réalisés (des travaux finis) et une réflexion à propos du chemin parcouru pour réaliser ces travaux. L’intérêt d’une telle collection est multiple:

  • un-e étudiant-e désire montrer non seulement les cours qu’il/elle a suivi dans son cursus mais aussi mettre en valeur les compétences qu’il/elle a acquise en suivant ces cours. En effet, les cours ne se limitent pas qu’à des contenus étudiés; ils permettent aussi de développer des compétences parfois peu explicites mais qui sont davantage valorisées sur le marché de l’emploi que les contenus stricts: capacité à travailler en équipe, capacité d’analyse et de synthèse, capacités à communiquer par écrit et oralement, etc.
  • un-e étudiant-e qui change de programme peut montrer à ses enseignant-e-s ou à l’équipe de direction du programme ce qu’il/elle a déjà accompli auparavant.
  • un-e étudiant-e qui finit ses études peut montrer à de futurs employeurs non seulement sa maîtrise des contenus de cours qu’il/elle a suivis mais aussi ses compétences transversales comme celles citées plus haut.
  • un-e enseignant-e qui a accès au portfolio de ses étudiant-e-s peut apprécier les travaux finis mais aussi les parcours d’apprentissage, c’est-à-dire les progrès accomplis sur une certaine période.
  • en début d’année, un-e enseignant-e peut prendre connaissance des travaux accomplis par ses nouveaux et nouvelles étudiant-e-s et se faire ainsi une idée de ce qui est déjà acquis, de ce qui serait à développer et des intérêts particuliers.
  • pour un-e adulte qui voudrait réorienter sa carrière ou qui voudrait se remettre aux études, le portfolio peut être un bon outil pour approcher de nouveaux employeurs ou pour aménager un programme de cours.
  • pour les étudiant-e-s étranger-ère-s, le portfolio peut donner de bonnes indications de l’évolution de leurs compétences langagières par exemple ou des compétences qu’ils/elles ont acquises dans leur pays, dans une autre culture et en suivant d’autres programmes.

Typiquement, un portfolio contient trois sections:

  1. le portfolio d’apprentissage qui regroupe des tâches en cours de réalisation: cela peut consister en différentes versions d’un travail (écrit, oral enregistré ou vidéo) qui peuvent être commentées par l’étudiant-e. Cela peut permettre aux enseignant-e-s de juger de progrès accomplis ou de voir comment l’étudiant-e résout des problèmes.
  2. le portfolio de présentation qui regroupe des travaux terminés qui peuvent être l’objet d’une évaluation sommative ou certificative ou être présentés à un employeur.
  3. le portfolio d’évaluation qui témoigne des interactions entre un-e enseignant-e et un-e étudiant-e. Il regroupe les feedbacks des enseignant-e-s mais aussi les certificats, diplômes et résultats d’évaluation.

En pratique, ces trois sections devraient être interconnectées.

L’intérêt de réaliser un portfolio numérique plutôt que papier me paraît assez évident: la communication entre enseignant-e et étudiant-e peut ainsi se faire de façon continue et asynchrone. Il peut aussi être enrichi et consulté en continu. Un certain nombre de portfolios électroniques existe mais je n’en cite qu’un ici, parce qu’il a été conçu comme un outil Open Source et qu’il est disponible en plusieurs langues (actuellement anglais, français, catalan et espagnol): http://www.edu-portfolio.org/. D’autres outils sont accessibles via les ressources que j’ai listées ci-dessous. Un exemple? Voyez par exemple le portfolio d’une conseillère pédagogique de l’Université de Montréal. Il y a d’autres exemples qui peuvent être visités et qui donnent une idée assez intéressante de différents usages possibles, notamment par des étudiant-e-s de l’enseignement supérieur.

Quelques questions cependant qu’il me semble important de garder à l’esprit par rapport à l’usage du portfolio électronique:

  • la confidentialité des documents: tout ne doit probablement pas être public. Il doit être assez important à mon avis d’expliquer aux étudiant-e-s que certains documents ne devraient être accessibles qu’à leurs enseignant-e-s, notamment le contenu du portfolio d’apprentissage.
  • la portabilité: est-ce que l’ensemble des documents et textes que je produis dans un portfolio électronique sont exportables vers un autre environnement de travail? En d’autres mots, l’outil choisi respecte-t-il des formats standards de documents? A mon avis, il vaut mieux s’en assurer avant de choisir son outil.

Et une question « bonus »: est-ce qu’un blog peut être considéré comme un portfolio numérique? Mmmh… moi je trouve que oui 🙂 bien que ne sont finalement présentes que les dimensions d’apprentissage et de présentation du portfolio. Personnellement, j’aime surtout le côté dynamique du blog: pas besoin d’y mettre des gros documents statiques, c’est un flux continu dans lequel il est tout de même possible de rechercher de l’information via les catégories, les mots-clés ou la fenêtre de recherche. En plus d’être mon portfolio, ce blog est aussi ma banque de ressources 🙂

Voici encore quelques ressources d’ailleurs:

  • le dossier d’educa.ch consacré au eportfolio.
  • le dossier du bulletin CLIC québécois.
  • une ressource en allemand (définition, processus d’élaboration et autres liens en anglais et allemand): Was sind E-Portfolios?
  • Enfin, un article décrivant un usage de portfolios avec des étudiant-e-s futur-e-s enseignant-e-s dont le but est d’accompagner les changements de représentation par rapport à l’enseignement et la réflexion sur la profession: Vanhulle, S. (2005). Favoriser l’émergence du « je » professionnel en formation initiale : une étude de cas. Revue des sciences de l’Education, 31(1), 157-176. http://id.erudit.org/iderudit/012362ar.

Dans une prochaine note, j’esssaierai de faire un lien entre le portfolio et les notions d’employabilité et d’approche par compétences.

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Logo utilisé par Apple pour les podcasts

Logo utilisé par Apple pour les podcasts

Actuellement, dans le cadre de la présence de l’UNIL sur iTunesU, je travaille à préparer l’information et l’accompagnement des enseignant-e-s qui voudraient se lancer dans l’aventure… Dans les semaines qui viennent, je ferai quelques compte-rendus de ce que j’ai vu, lu, entendu… sur le sujet.

Alors tout d’abord, de quoi parle-t-on? La page de l’Université Descartes à Paris sur la baladodiffusion (podcast en anglais) nous apprends ceci:

Le mot anglais podcasting est un mot-valise qui vient de la contraction de iPod, le baladeur à succès d’Apple Computer, et de broadcasting, signifiant diffusion.
La baladodiffusion est un moyen de diffuser, sur internet, un ensemble de fichiers multimédias (audio ou vidéo) produits régulièrement, qui pourront être automatiquement téléchargés par les internautes en s’abonnant aux fils RSS associés à ces fichiers, via un agrégateur. Ces fichiers, nommés balados (traduction de « podcasts » en anglais), peuvent être des émissions de radio, des conférences, des cours, etc. L’internaute pourra alors les écouter ou les visionner en différé, en particulier à l’aide d’un baladeur numérique de type iPod.

Tout cela est très bien, mais pour celui ou celle qui ne connaît pas les fils RSS, les agrégateurs, les baladeurs, les fichiers MP3 et autres exotismes du genre, ce n’est pas facile de s’y retrouver… Dans la citation ci-dessus, les liens vers d’autres articles donnent des informations de base à leur propos.

Du point de vue d’un-e enseignant-e dans l’enseignement supérieur, plusieurs questions peuvent se poser (liste non-exhaustive…):

  • pour quelles raisons pédagogiques aurais-je besoin de produire des podcasts et de les mettre à disposition des étudiant-e-s?
  • techniquement, qu’est-ce que je dois savoir faire?
  • pratiquement, que dois-je prévoir, faire et préparer?
  • que faut-il dire aux étudiant-e-s? Sont-ils/elles tou-te-s équipé-e-s pour télécharger et écouter ou voir les podcasts?
  • est-il pertinent de faire faire des podcasts aux étudiant-e-s?
  • qui contacter pour m’aider techniquement ou d’un point de vue pédagogique?
  • et si on me vole mon contenu?

Dans un premier temps, je dois avouer que je ne me suis intéressé qu’à la première question… 🙂 La page wikipedia sur le podcasting recense plusieurs apports pédagogiques potentiels. Je trouve que certains ne sont pas évidents, comme « pallier à l’absentéisme » ou « améliorer la compréhension »… Si des enseignant-e-s se mettent en tête d’enregistrer tous leurs cours ex-cathedra de A à Z, je ne vois pas comment l’absentéisme sera pallié. Ou si les explications données pendant le cours à propos d’un concept sont floues, elles resteront floues en podcast et la compréhension des étudiant-e-s ne risquera pas de s’améliorer… même s’ils/elles réécoutent le même passage 10 fois.

Par contre, je suis plus particulièrement sensible à ces apports potentiels:

  • améliorer la prise de notes et compléter les connaissances: pour certain-e-s jeunes étudiant-e-s, prendre des notes n’est pas évident (trop peu ou trop de notes). Réécouter certains passages particulièrement complexes d’un cours pourrait les aider à compléter leurs notes ou à vérifier qu’ils/elles ont bien compris ces passages. Du point de vue des enseignant-e-s, cela impliquerait d’identifier ces passages complexes (via les questions des étudiant-e-s ou leurs résultats aux évaluations) et de proposer en podcast des explications complémentaires au cours.
  • pratiquer d’autres stratégies pédagogiques: je pense par exemple aux séminaires pratiques dans lesquels traditionnellement, les enseignant-e-s passent un temps non-négligeable à faire des présentations de concepts théoriques qui doivent ensuite être appliqués dans des exercices. Si les concepts pouvaient être vus en dehors des moments de séminaire par les étudiant-e-s, cela laisserait davantage de temps pour les exercices, quitte à prendre le temps nécessaire pour répondre aux questions théoriques des étudiant-e-s avant de passer à la pratique. Ceci impliquerait de la part des enseignant-e-s de prévoir et d’organiser le temps nécessaire aux étudiant-e-s pour écouter les podcasts et s’approprier les concepts à la maison (1 ECTS, c’est environ 25h d’apprentissage… pas d’enseignement. Et l’apprentissage peut aussi se passer en dehors d’une salle de classe :-).
  • améliorer sa prestation d’enseignant-e: se réécouter ou se revoir donner cours peut être très formatif. Cela peut aider à détecter ses tics de langage, sa façon de gérer le temps, la pose de sa voix, la façon dont on explique les notions du cours, etc. Et de rectifier, éventuellement.
  • valoriser son travail pédagogique: rendre public son cours via iTunesU, c’est se donner une fameuse vitrine en tant qu’enseignant-e. Mais je peux comprendre qu’on ne soit pas sensible à cet argument… car c’est aussi prendre le risque de la critique. Mais c’est aussi donner accès à des informations de niveau universitaire à des enseignant-e-s, étudiant-e-s et chercheur-euse-s du monde entier… en particulier dans les pays du tiers-monde.

Pour finir ce premier billet sur les podcasts, voici quelques liens où l’on peut consulter des podcasts produits par des enseignant-e-s de l’enseignement supérieur:

  • A l’Université Paris Decartes: http://deimos.apple.com/WebObjects/Core.woa/Browse/parisdescartes.fr (attention, ce lien ouvre le logiciel iTunes. Si vous ne l’avez pas, téléchargez-le d’abord ici: http://www.apple.com/fr/itunes/download/ et installez-le). Par exemple, dans la section « Sciences humaines et sociales », il y a des podcasts sur la communication et en particulier sur les techniques d’expression en public, bien utiles pour les enseignant-e-s, assistant-e-s ou doctorant-e-s en fin de thèse.
  • A l’Université de Montréal: http://itunesu.umontreal.ca/. Le CEFES (Centre d’Etudes et de Formation en Enseignement) propose en baladodiffusion ses « grandes conférences » sur la pédagogie universitaire. Il y a notamment sur le e-learning et sur… la baladodiffusion à l’université!
  • La veille technologique du Réseau TIC: http://ntic.org/page.php3?t=veille-techno_fr&id_rubrique=115. Ces podcasts concernent la pédagogie de l’enseignement supérieur. Le dernier épisode en date concerne le portfolio électronique (oh tiens, encore une idée de prochaine note…). La particularité de leurs podcasts est qu’un fichier PDF y est systématiquement joint, apportant des informations complémentaires sous forme écrite.

Voilà, avec ceci, je suis encore loin d’avoir fait le tour de la question. La suite… au prochain épisode!

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